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2 mars 2020 1 02 /03 /mars /2020 02:55

Notre époque ne tolère guère la vérité

Parce que la vérité fait mal

Elle est lumineuse et sombre

Propre et sale 

Tout à la fois

Ainsi veut-on ignorer

En toute bonne foi

Sa part d’ombre

La changer

Selon nos vœux

Ou pire

L’ignorer

La proscrire

On se voudrait lumineux

Tolérants et sans armes

Là est le drame

Insignifiants et heureux

Plus fiers qu’amoureux

 

Le Bien totalitaire

Est affreux 

Délétère 

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Published by Yannick Rieu - dans Culture
29 février 2020 6 29 /02 /février /2020 06:11

Ce mouvement

Suicidaire élan

Pourquoi toujours 

Fait la cour 

À l’Histoire?

Ou c’est notre époque 

Toute à l’envers

Du chemin droit

Qui se croit

Sans que cela ne choque

Son aboutissement?

Il appert

Je le confesse

J’avoue

À l’éloignement

Le tenir

Ce mouvement

Bien avant

Loin

Il requiert 

En substance 

C’est certain

De la distance

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Published by Yannick Rieu
24 novembre 2019 7 24 /11 /novembre /2019 10:29
 

Fleur

 

Les gens te cueillent

Pour te mettre en bouquet

Fleurs et feuilles

Sur leur table de chevet

Ils t’arrachent à la terre

Et profitent de ta beauté

Ils ne savent faire

Avec ingéniosité

Que peu de paix

Et beaucoup de guerres

Ils te tuent donc

Et t’emportent dans leur tombe

 

La nature

 

La nature est grande

Professeur sans devoirs ni leçons 

À ceux qui savent entendre

Encore capable d’écouter 

Elle est unique 

Et sans personnalité

Inique et juste 

Active sans gestes

Sans volonté 

À la fois

Présente et nulle part

L’homme hagard

l’a défié 

Sa pensée mécanique 

L’en a éloigné 

 

Par sa neutralité

Sa non-ingérence

Son détachement

Son indifférence

Elle ne fait qu’illustrer

Par son visage 

Défiguré et saccagé 

La prétention de l’homme 

À vouloir la dompter

 

La nature ne pense pas

La terre est silencieuse

Sage

Savante et sacrée 

L’homme parfois 

Sa pensée creuse

Aurait avantage 

À se taire

Et l’imiter

 

 

 

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Published by Yannick Rieu
12 septembre 2019 4 12 /09 /septembre /2019 23:59

Un regard qui ne sait 

Où se poser

En retrait

N’oser respirer

Ne plus bouger

Esquisser le moindre geste

Porter bonne veste

Et la retourner 

 

Se méfier 

De son rire

Être en reste

Quoi dire

Choquer

Faire plaisir

Justifier

Regretter

Dépérir

Avoir tort

Ou raison

Brillant ou moron

Cela 

D’abord

N’importe quoi

Importe peu

Pour finalement

À petit feu 

Tranquillement 

Finir 

Par s’aimer 

Mort

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Published by Yannick Rieu
10 septembre 2019 2 10 /09 /septembre /2019 16:00

Tomber dans l’hystérie

Et ne plus savoir goûter

Ne plus pouvoir aimer

Le court instant qu’est la vie

 

Les grands déploiements

Les gurus 

Les grands dérangements

La panique, l’affolement 

Atttirent les fous

Ceux qui sentent les bons coups

 

Modestement

Faire fi du contexte

Poser des gestes 

Quotidiennement 

Que personne ne pourra récupérer

C’est aussi cela la liberté

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Published by Yannick Rieu
8 septembre 2019 7 08 /09 /septembre /2019 16:08

Un vent de changement?

 

L’Homme vit dans une maison

Il n’en est pas content

Il a ses raisons

Et souhaite de nouveaux appartements

 

Il rebâtit donc sa demeure

Avec les mêmes travers

Les mêmes heurts

Que de celle d’hier

 

Hé bien! Hé bien!

Que me fallait-il changer?

J’en suis au même point!

Rien n’a bougé!

 

L’Homme se veut sage?

Doué de raison?

Intelligent?

N’a pas encore compris

Soyons indulgents

Que l’architecte c’est lui

Et que sa maison

À son image

La construit 

 

L’Homme fait la révolution

Pense changer la société?

Que nenni que non

Il ne fait que se répéter

La paix

 

Cela vous dérangerait-il

Athées ou croyants prosélytes

De nous laisser tranquille

Avec cette certitude qui vous habite?

 

Ce sujet ne nous concerne pas

Trop occupés à nous perdre dans le ciel

À sentir, voir et écouter

À humer, à goûter

Le miel

De la vie d'ici-bas

Dialogue

 

L'un affirmait que l'univers est infini

L'autre de rétorquer le contraire

Qu'il était grand mais circonscrit

Les deux amis de multiplier commentaires

D'argumenter, de raisonner; diserts

 

L'univers les interrompt  :

 

Je déborde les cadres de votre raison

Vous n'êtes pas mon aboutissement

Mais une possibilité, une vision

Un spasme, un éternuement 

Un orgasme dans le firmament

 

Dans dix milliards d'années 

Personne ni rien

Ne saura qui vous étiez 

Ou triste ou bien

Le soleil s'en sera allé 

Et encore je serai 

 

Dans cent milliards d'années

Vous n’aurez jamais existé 

La Voie ne sera plus Lactée 

De se souvenir de vous

Même l’oublie l’aura oublié 

Tout sera transformé

Planètes, satellites 

Continents, terres, cailloux

Succès et faillites

Mers et flots

Cités, cathédrales

Le laid, le beau

Peuples, civilisations

Le mesquin, le magistral

Tribus et religions

Tout cela au panier

 

En continuel extase

J'existe en dehors 

Et en dedans

Je suis l'espace

Je suis le temps

Je suis l'être

Et le néant 

 

D’abord surpris

Les deux amis

Se turent

Puis 

Groggys

Comprirent

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Published by Yannick Rieu
7 septembre 2019 6 07 /09 /septembre /2019 14:29

Musique 1

 

Se rendre au cœur de la musique

Dépasser l’excentrique

Le centré

Le posé

Les ficelles

La technique

Se retirer

Oser ne pas s’exposer

Voler de ses propres ailes

Dessiner un sentier

Sans contour ni traces

Éternel 

Fugace

Rebelle 

 

Musique 2

 

Tisser des liens sans fil

Dénouer les riens inutiles

Du tous les jours quotidien

Faire la cour au silence

Avec amour et distance

 

Musique 3

 

Déjouer les pièges de la raison

D’abord s’avouer vaincu 

Hors réflexion 

À nu

Laisser parler ce qui ne nous appartient pas 

Ouvrir l’horizon gisant sous nos pas

 

Musique 4

 

En toute simplicité

Face à face

Que peux-tu montrer

Que le temps n’efface?

 

Musique 5

 

Suscite l’émotion

Sors du pouvoir

Crée la forme

Invente une nation

Dérisoire

Hors normes

 

Musique 6

 

Il pense de haut

On entend que lui

Ce qu’il sait

Pièce après pièce

Toujours le même morceau

Soleil, neige ou pluie

Ne change-t-il jamais de vêtements

Suivant le temps 

Qu’il fait?

 

 

Viser juste

 

Écrire de l’irréfragable

Fait de mots infrangibles

Rien de condamnable 

À vouloir toucher la cible

 

Rendre compte de l’obduration

De soi, des gens, du monde

Aimant par l’observation

Seconde après seconde

 

À l’automne 

Là où le cœur des hommes

Flavescent comme les blés

S’ouvre, se colore

Au gré

Des vents forts

Arrive pourtant

Aux âmes nidoreuses 

À l’exhalaison douteuse

De s’arc-bouter d’autant

Devant les souffles coruscants

 

Vivants décapités

Allergiques à l’heureux

Sans alacrité

À tout ce qui est capiteux

Ils tournent le dos 

Au bien

Au juste

Au beau

Et repartent

(Pensent-ils)

À zéro

 

 

 

 

 

 

 

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Published by Yannick Rieu
2 septembre 2019 1 02 /09 /septembre /2019 23:05

La musique en questions

 

Que se passe-t-il

Lorsque musique il y a?

De ces moments fragiles?

Présent délicat 

Qui l’eut crût!

Question tragique

Je ne m’en souviens plus

Cela s’explique

Quand la magie n’y est plus

 

Tentons

Comme beaucoup le font

Un peu comme eux

Une explication :

 

Vagabonder

Ici et là 

Écouter

Sur le tas

Sans comment ni pourquoi 

 

Ou alors sur un fil

Enfin...je crois

Entre deux mondes 

En exil 

Ou tout contre

Ou dans la ronde

Où tout compte

Loin de moi

 

Rien ne se passe

Le temps, le mal, le bien

Cela ne la concerne plus

Tout cela en disgrâce

Comme des résidus

Tirés du quotidien

 

Franchement

Encore une fois

Je crois

Que là où « ça » va

« Je » n’y est pas

Trop lent

Pathétique 

Impertinent

Dans la musique

 

Dieu seul le saura

Lorsqu’il existera

Moi

Je n’y peux rien jamais

Je ne suis pourtant là 

Quand la musique y est

 

Cela semble compliqué?

Juste trop simple

Pour être expliqué 

 

Ici et là 

 

Tous les mots de la terre

Dans leur meilleur agencement

Ne pourront satisfaire

Le moment présent

 

Un philosophe

Tant s’en faut

Il le dit

Comme il faut

À voix off

Comme se doit

Est celui 

Ici

Jamais là

 

Diplomatie

 

Serrer des mains

Sourire

Gros-Jean comme devant

Comme des poêles à frire

Tant d’hiers sans lendemain

D’espoirs, de néants

Et sans rire

De victoires de géants 

 

Sourire des mains

Serrer

De loin

Son prochain

Et :

Observer

 

Seuls ensemble

 

Hors clan

Hors champs

S’exclure du banc

Sardines, maquereaux

Vassaux, troupeau

Harde, harpail

Essaim, bétail

Heureux celui qui ne suit personne

Son chant comme nul autre ne résonne

Lucidité 

 

Merveilleuse aventure

Délicieuse rupture

À la dure

Quelque chose de gracile

D’arriver à la conclusion

Jamais facile

Que parfois

En toute bonne foi

Tu as agi comme un con

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Published by Yannick Rieu
26 août 2019 1 26 /08 /août /2019 04:47

Note: ce sont des poèmes écrits pendant la tournée, pas sur ce qui se passe ou s’est passé dans notre voyage.

 

donc...

 

Contradiction

 

 

Lorsque j’écris je ne me mets pas en scène, je me sers de moi, de ce corps, de cette pensée et de cet esprit qu’on a appelé Yannick Rieu. Immense contradiction! J’essaie de faire parler cette éternité que je pressens en moi, ce silence qui m’entoure continuellement. Une présence qui n’est pas individuelle, au-delà de l’identité et de la finitude. Évidemment que le silence parle plus que tous les mots de la terre mais parfois, exceptionnellement, ils peuvent être un sentier qui mène à ce silence si on a le courage et l’intelligence de les laisser tomber. Au bout du chemin il n’y a rien, c’est bien en cela que réside sa grande beauté et son immense vitalité.

La flamme

 

La musique comme une femme

Une femme comme une note

Une note comme une dame

Si tu veux en jouer 

Laisse toi guider

Suis sa route

Permets lui de divaguer

Sois son doute

Son oxygène

Ne la bouscule pas

La musique comme une femme

Ne la brutalise

Laisses-la

Que tu fasses ou dises

Dans tes gènes 

Devenir flamme

Brutalité vs vigueur

 

En musique et dans la vie quotidienne

Il est une faute qu’à cela ne tienne

Une méprise 

Deux choses confondues

Pour quelques-uns

Zone grise

À mes yeux grave c’est entendu

À savoir ne pas être à même

De faire la différence 

De saisir la polarité 

Entre vigueur et brutalité

Réserves 

 

Tu habitais une grande maison

Des gens sont venus

Sans y être invités

Se sont imposés

Plus forts plus nombreux

Remplis de vertus

Et t’ont confiné au salon

Et à cette pièce tu seras tenu

De mourir à petit feu

Futur antérieur

 

C’est quand je ne suis rien

Que je suis le plus moi

C’est quand je suis bien

Que je suis le plus ça 

 

Pourquoi pas toi?

 

Étrange ce vouloir être

Féconder une personnalité

C’est un peu bête

Lorsque cerné par l’éternité

 

As-t-on vraiment le choix?

 

Te souviens-tu?

Avant, après?

Que seras-tu

Quand tu ne seras plus?

De loin si près

Souviens-toi

Quand tu n’y étais pas

 

Pourquoi la vie m’échoit?

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Published by Yannick Rieu
23 août 2019 5 23 /08 /août /2019 02:20

Touriste 

 

Cortes, Pizarro

Glorieux héros

Génocidaires solaires

Conquérants lapidaires

Enjambèrent les mers

Bénis des Dieux

Pillèrent

Massacrèrent

Moyennant bénéfices 

Au nom du Père

Du fils

Et des cieux

 

Mais bien sûr suis-je bête!

l'histoire est faite de conquêtes!

 

Sans cadavres en tas

Massacres brutaux 

Nous n’en serions pas là 

Fins et beaux

Comme des Trudeau

 

Le progrès ne progresse pas

Sans dommages collatéraux...

Jolie fourberie

 

Fourbe: Personne qui trompe en dissimulant ses sentiments véritables, en jouant l’honnêteté avec ruse, personne qui manifeste de la perfidie, de l’hypocrisie.

 

Fuyez 

L’hypocrite heureux

Jeune ou vieux

Même s’il est joli

Et talentueux

 

Fuyez

L’opportuniste

Le perfide

L’avide

Ce serpent

Aux passions tristes

Cet animal rampant

Cette canaille vous plantera

Dès qu’il déchantera

Des couteaux dans le dos

Se servira du silence

Comme d’une lance

Pour vous atteindre

Vous faire porter un chapeau

 

Trop lâche

Trop fourbe

Pour faire face

Trop courbe

Miroir de son nombril

Voilà de quoi se nourrit

Cette engeance

Ce petit

 

Fuyez ou mieux

Soyez franc

À tout hasard

Tout le temps

Comme le vampire

Et le cafard

Allergique à la clarté

Ce connard

N’aime pas

La vérité

 

 

 

Urgence 

 

On se demandait là-haut, quelque partout et nulle part, comment rendre responsables tous ces gens qui ne faisaient que voter tous les quatre ans et qui n’avaient rien demandé. 

Il fallait qu’ils soient prêts à payer pour les méfaits du système qu’on leur avait, après tout, imposé. 

 

Accablons-les!

 

La voix qui les accablera devra être jeune, ingénue, irréprochable, et si cette jeune personne était un peu malade elle deviendrait pratiquement intouchable! 

 

Il faut transformer nos infamies en vertu raisonnable.

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Published by Yannick Rieu